Histoire de Montdidier
Livre II - Chapitre IV - § II
par Victor de Beauvillé
§ II
Le tribunal de paix ou de conciliation fut établi en 1790 : nous en avons parlé dans le liv. I, chap. xii, p. 353 de cette Histoire. Pendant plusieurs années, il y eut un juge de paix pour la ville et un pour le canton ; cette distinction ne fut pas maintenue, et les deux justices de paix furent réunies en une seule. Le juge de paix a deux suppléants ; les fonctions du ministère public sont remplies par le commissaire de police. Les audiences se tiennent à l'hôtel de ville, dans la salle des délibérations du conseil municipal, le lundi de chaque semaine ; le local est très-mal choisi, et il est à désirer que l'on remédie à cet état de choses.
Il y a trois notaires à Montdidier, et seize dans le reste de l'arrondissement ; la chambre des notaires, située dans la rue du Chemin-Vert, a été bâtie en 1854-1855, sur un terrain acheté pour cette destination moyennant 1,000 fr. ; les frais de construction se sont élevés environ à 6,000 francs. Le jeton de présence, gravé par Caqué, est octogone et représente, d'un côté, deux mains entrelacées, au milieu de nuages et de rayons, avec cette inscription : Compagnie des Notaires de l'arrondissement de Montdidier. Sur le revers on voit les balances de la justice et les tables de la loi sur lesquelles on distingue les mots : Contrat. Tesam. ; le tout entouré de deux feuilles d'olivier ; on lit autour : Quodcumque notamus lex. Il serait bien à souhaiter que cette inscription fût une vérité ; mais les avoués se font un malin plaisir de prouver aux notaires que cette assertion n'est pas toujours fondée.
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