Histoire de Montdidier

Livre IV - Chapitre II - Section VIII

par Victor de Beauvillé

BOUREY (Martin de) naquit à Montdidier à la fin du seizième siècle ou au commencement du dix-septième ; il embrassa la vie monastique, et fit profession au couvent des Célestins de Paris, en 1625. Grâce à son zèle et à sa fermeté, il introduisit la réforme dans les maisons de Paris, d'Amiens et de Lyon, dont il fut prieur ; son mérite et ses vertus l'élevèrent, en 1645 au grade de supérieur général de la congrégation de France. Parvenu à cette haute dignité, il releva la discipline et les études dans les couvents de la province, regardant ce rétablissement comme l'objet le plus digne de sa sollicitude ; de Bourey mourut au couvent des Célestins de Paris, en 1667. Il a écrit :

La vie, exercices, mort et miracles du bienheureux saint Pierre de Luxembourg, diacre, cardinal du tiltre de Saint-Georges au voile d'or, évesque de Mets et patron tutélaire de la ville d'Avignon. Mise en lumière par F. Martin de Bourey, religieux célestin de Rouen. Paris, Robert Fouet, 1623, in-12, portrait, et frontispice joliment gravé, servant de faux titre.

La Bibliothèque historique de la France, n° 10,592, cite une édition de Paris, Fouet, 1622 ; une de Lyon, 1624, in-8° ; une de Paris, Noël, 1645, in-24, ainsi qu'une autre édition retouchée, Paris 1630, in-12.

Barbier fait mention d'une édition, Paris, Mettayer, 1650, in-12.

C'est probablement à cet ouvrage que quelques-uns de nos compatriotes doivent d'avoir pour prénom celui de Pierre de Luxembourg, qui paraît extraordinaire à certaines personnes ; la vie de ce saint, composée par Martin de Bourey, aura popularisé son nom dans notre cité ; il y est cependant beaucoup moins usité qu'anciennement.

La vérité contre l'envie.

Manuscrit in-folio, conservé autrefois dans la bibliothèque des Célestins de Rouen. Le P. Daire donne l'analyse de ce qu'il contenait. Ce manuscrit, portant la date de 1668, aura été achevé après la mort de l'auteur, ou n'était qu'une copie de l'original, car cette date de 1668 ne peut se concilier avec celle du décès de Martin de Bourey, arrivé l'année précédente.

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