Histoire de Montdidier

Livre I - Pièce justificative 48

par Victor de Beauvillé

Pièce justificative 48

Inventaire du nombre de l'artillerie, poudre, plomb, boullets et munitions de guerre de present en la ville de Montdidier et appartenant à icelle.

1553.

 

1° Un canon racoursé monté sur roues envoyé par la ville de Paris ; 2° trois couleuvrines bastardes montées sur roues, dont deux aux armes de la ville ; 3° cinq fauconneaux petits montés sur roues ; 4° 23 arquebuses à crocq, 19 de fonte 4 de fer ; 5° 12 petits fauconneaux de fer que l'on a eu de MM. de la ville d'Amiens avec 150 piques et 6 caques de poudre ; 6° dix caques de poudre compris les six dessus ; 7° neuf sacs de poudre fine ; 8° un sac de toile où il y a onze livres de pondre ; 9° trente boullets de fer de fonte servant au canon cy dessus ; 10° 420 boullets tant de plomb que de fer pour les couleuvrines, fauconneaux et arquebuses à crocq ; 11° huit charges telles qu'elles ; 12° deux petites couleuvrines rompues, l'une quand le roy fit la trève avec l'empereur, et l'autre quand l'ennemy l'Empereur fut retiré du pays en 1552, le canonier de cette ville qui l'avait tiré derrière le prieuré de cette ville fut tué. Quant aux 150 piques il en était resté 70, les autres distribuées du commandement de monsieur de Crequy.

Signé, de Morenviller.


Pièce justificative 48 bis

Élection des députés aux états généraux.

 

Pour rendre plus sensible le mode de procéder de cette époque, prenons un point de comparaison, Erches, par exemple, commune de l'ancien bailliage de Roye. Les électeurs d'Erches, réunis chez eux en assemblée primaire, nommaient des délégués qui rédigeaient le cahier de leurs doléances, puis ces délégués portaient le cahier à Roye, chef-lieu de leur bailliage, où ils se réunissaient en assemblée secondaire avec les autres délégués des communes du bailliage ; là, ces divers délégués refondaient en un seul cahier tous les cahiers des différentes communes du bailliage de Roye, et nommaient des délégués qui étaient chargés de porter ce cahier à Montdidier, que l'on considérait comme le chef-lieu du bailliage supérieur du gouvernement de Péronne, Montdidier et Roye. On agissait, dans les diverses communes des bailliages de Péronne et de Montdidier et dans ces deux villes, comme l'on avait agi à Erches et à Roye. Ces opérations préliminaires terminées, les délégués choisis dans les assemblées secondaires tenues à Péronne, à Roye et à Montdidier, se réunissaient dans cette dernière ville en assemblée tertiaire, et là ils rédigeaient en commun le cahier définitif des doléances du gouvernement, et ils élisaient les députés qui devaient les défendre aux états généraux.

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